L’impact de la démocratisation des home-studios
Dans les années 2010, les home-studios ont littéralement explosé. Pourquoi cela a-t-il eu un tel impact sur le son du métal ? Parce qu’avec un setup minimaliste – un ordinateur, un DAW (Digital Audio Workstation) et quelques plug-ins – il est devenu possible d’enregistrer et de mixer un album avec une qualité professionnelle. Un DIY (Do It Yourself) high-tech, en somme.
Contrairement aux époques où les groupes devaient dépendre de studios coûteux et d’ingénieurs du son expérimentés, la décennie a vu émerger une culture d’autonomie technologique. Cela a donné naissance, en parallèle, à une esthétique sonore plus uniforme : fréquences calibrées, distorsions dosées à la perfection, chants compressés pour une lisibilité sans faille. Le résultat ? Un métal qui se veut accessible dès la première écoute, avec une précision clinique.
Des groupes comme Periphery ou Animals as Leaders – fers de lance du mouvement djent et progressif moderne – incarnent parfaitement cet essor. Leurs albums, produits principalement en home-studio, rivalisent en qualité sonore avec des productions de labels majeurs. Ces artistes ont prouvé qu’un son ultra-produit n’était plus réservé aux groupes ayant accès à des budgets exorbitants.