2. Le numérique : précision et possibilités infinies
Depuis les années 2000, la technologie numérique a transformé les méthodes de production musicale. Ici, le son est transformé en signaux numériques (des "zéros et uns") pour être enregistré, traité et manipulé. Les logiciels comme Pro Tools, Cubase ou Logic Pro dominent les studios, même dans le métal. Mais cela ne se limite pas à l’enregistrement : la simulation d’amplis et d’effets, ainsi que les outils de mixage, offrent une flexibilité jamais atteinte auparavant.
Pourquoi le numérique séduit-il autant ?
- Flexibilité et rapidité : Les plug-ins numériques permettent de modifier des milliers de paramètres sans contrainte de temps, idéaux pour retravailler et ajuster chaque note.
- Accessibilité financière : Il est possible d’avoir des équipements de très bonne qualité, comme des simulations d’amplis (Neural DSP, Axe FX), à une fraction du coût du matériel analogique.
- La précision : Les outils numériques permettent une maîtrise extrême des fréquences, parfaite pour les sous-genres du métal ultra techniques comme le djent ou le death technique (voir des exemples comme Meshuggah ou Necrophagist).
En revanche, ce recours massif au numérique soulève des critiques : des productions parfois jugées "trop propres" ou "aseptisées". De nombreux fans regrettent aussi la tendance à la compression excessive, parfois imposée par la guerre du volume (ou loudness war), au détriment de la dynamique et de la profondeur.
Mais le numérique, c’est l’avenir ?
Des outils comme Kemper Profiling Amp ou Helix ont déjà remplacé une bonne part des amplis traditionnels en live et en studio. Björn Gelotte d’In Flames, par exemple, utilise fréquemment des simulations d’amplis pour enregistrer certaines parties de guitare. Et avec l’essor de l’intelligence artificielle et des techniques comme le mastering automatisé (LANDR), l’avenir du numérique semble prometteur.